Aléas du bouleversement climatique : Pourquoi l’adaptation n’est plus une option, mais une nécessité !
Le samedi 12 décembre 2015, 195 États signaient l’Accord de Paris. Ils s’engageaient à adopter des mesures pour maintenir le réchauffement climatique bien en deçà de 2 °C, voire de 1,5 °C. Dix ans plus tard, en 2025, quel bilan pouvons-nous dresser de ces promesses ?
Un climat qui change, une réalité irréversible.
En dix ans, les températures mondiales ont grimpé de 1,3 °C en moyenne. Nous franchirons très probablement la barre des 1,5 °C d’ici 2030, et les experts du GIEC prévoient un réchauffement minimum de 3 °C d’ici la fin du siècle.
- Ces anomalies de température, dues au changement climatique, sont une constante dont les conséquences sont déjà irréversibles. C’est pourquoi il est crucial d’agir sans attendre.
S’adapter tout en agissant : le double enjeu
L’adaptation au changement climatique doit se faire main dans la main avec l’atténuation. Cela implique de repenser nos habitudes et de remettre en question nos choix de vie.
En France, par exemple, il est désormais impératif de mettre en place des mesures d’adaptation pour anticiper un réchauffement de +4 °C à la fin du XXIe siècle. C’est d’ailleurs ce que proposait l’ancien ministre Christophe Béchu en janvier 2024.
Pourquoi le terme « adaptation » ne doit pas nous tromper
- Le piège de l’adaptation : un mot qui peut cacher l’inaction
Le terme « adaptation » peut être mal interprété. Il ne s’agit pas de simples ajustements à la marge, comme installer une climatisation plus puissante ou surélever un bâtiment. Cette vision est dangereuse, car elle nous fait croire que nous pouvons continuer sur notre lancée sans remettre en cause le modèle qui a conduit à la crise climatique.
- En réalité, l’adaptation exige une transformation profonde de notre société.
Le terme « adaptation » ne signifie pas que nous pouvons continuer à vivre comme avant, en apportant de simples ajustements. Notre modèle économique, qui repose sur une quête incessante de confort et de performance depuis la révolution industrielle, n’est plus viable sur le long terme car la perfomance a des limites, bien que nécéssaire, l’entreprise doit adopter une stratégi pour gagner en robustesse.
L’illusion d’une croissance sans limite
Le modèle économique actuel, né de la révolution industrielle, est fondé sur une recherche de performance et de croissance infinie. Cependant, ce modèle atteint ses limites. Les ressources de la planète sont finies, et notre dépendance aux énergies fossiles ne fait qu’aggraver les risques. La « performance » doit donc être repensée. Elle ne peut plus se limiter à la productivité et aux profits à court terme, mais doit intégrer la durabilité et la robustesse.
Le développement durable est ce une solution ?
Les trois piliers (économique, social, environnemental) ne sont pas sur un pied d’égalité : Bien que le développement durable soit censé s’articuler autour de ces trois dimensions, la réalité montre que l’économie reste le moteur dominant. Les objectifs sociaux et environnementaux sont souvent subordonnés à la performance économique.
Le conflit entre « développement » et « durable » : Pour beaucoup de critiques, les deux termes sont antinomiques. Le développement durable repose sur une logique de société de consommation qui induit l’exploitation des ressources. Or, la durabilité implique le respect des limites planétaires. Comment peut-on avoir une croissance économique illimitée en ayant des objectifs de développement basé sur le capitalisme sur une planète auxressources planétaires finies ?
- Les consciences doivent évoluer
Malgré l’urgence, le changement des mentalités est lent. Les dirigeants de PME et d’ETI estiment encore que l’adaptation de leur entreprise au changement climatique est un défi lointain. Pourtant, il est clair que des changements s’imposent, et ce, dès maintenant.
68 % des chefs d’entreprises interrogés
Nicole Bartoli
Eco conseillère pour la transition écologique
Chef de projet Obligation Réelle environnementale
Créatrice de vidéos humoristiques
